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lundi 17 octobre 2022

Découvrir la collection de Jean-Paul Mayeux à Longwood

La semaine prochaine, nous présenterons au public local et de passage tous les objets prêtés en 2021 - année du bicentenaire oblige - de retour de Waterloo dans l'espace Patrick De Pauw (anciennement les appartements Montholon) et nos activités autour du bicentenaire. 



Nous profiterons de cette opportunité aussi pour exposer pour la première fois les 16 lots de dessins, gravures, livres et autres documents que Jean-Paul Mayeux a généreusement offerts aux domaines nationaux de Sainte-Hélène comme, par exemple, cette très détaillée aquarelle/gouache par Guy Rotton représentant le plateau de Deadwood et Longwood. 




Ce sera aussi là l'occasion de présenter nos divers projets en cours de réalisation :

- l'accès du site de la Tombe aux personnes à mobilité réduite

- la réfection des toitures des appartements de Napoléon avec des ardoises naturelles comme du temps de Napoléon

- le projet de réhabilitation de la flore endémique de Sainte-Hélène dans la vallée de la tombe en réintroduisant, par exemple, après l'arbre à choux qui y prolifère désormais, la Dryopteris napoleonis, fougère à qui les scientifiques ont donné le nom de Napoléon et dont il ne reste aujourd'hui qu'une dizaine de spécimens vivants.


   Aujourd'hui, nous avons invité toutes les personnes ayant participées aux activités des domaines durant ces 12 derniers mois ainsi que les membres du Gouvernements et les chef de service.

mercredi 14 septembre 2022

Retour à Sainte-Hélène des articles exposés en 2021 au Mémorial de la Bataille de Waterloo

 Ce matin sont enfin arrivés à Sainte-Hélène les articles que nous avions prêtés en 2021 au Mémorial de la Bataille de Waterloo pour une exposition exceptionnelle : "De Waterloo à Sainte-Hélène, la naissance de la Légende".




Placées avec beaucoup de précaution dans un containeur, nous sommes allés collecter les quatre caisses au port de Jamestown.





Les articles ont ensuite été déballés à Longwood.

   

jeudi 8 septembre 2022

Mort de la reine Elizabeth II

Ce soir, le 8 septembre, Buckingham Palace a sobrement annoncé :

"La reine est décédée paisiblement à Balmoral cet après-midi".
Les domaines nationaux à Sainte-Hélène qui se souviennent avec émotion de la visite de la reine ici, il y a maintenant 75 ans (à droite sur la photographie), en tant que jeune princesse, aux côtés de son père, le roi George VI ont mis son drapeau en berne.








mardi 23 août 2022

La bibliothèque de l’Empereur à Sainte-Hélène, résurrection d’un lieu mythique #03

Avec les dons et les achats d'immortelles disposées sur la tombe de Napoléon en 2021 par l'entremise de la St Helena Napoleonic Heritage et au dévouement d'Éric Barthe, nous avons pu entreprendre la fabrication sur mesure d'une réplique d'un des trois larges corps de bibliothèque de Napoléon à Sainte-Hélène.



La fabrication de ce vaste meuble a été confiée à Cristen Yon, un ébéniste de Sainte-Hélène et un restaurateur familier des styles anglais à qui nous avions déjà confié les restaurations de meubles anciens de la Maison de Longwood entre 2014 et 2016.  



vendredi 24 juin 2022

 

La Vallée de la Tombe


La Vallée de la Tombe fut le lieu de la première inhumation de Napoléon de 1821 à 1840. Sa dépouille fut rapatriée en France, à la demande de Louis-Philippe, pour être inhumé aux Invalides.

Lieu de l’inhumation de Napoléon de 1821 à 1840

La vallée de la Tombe fut le lieu de la première inhumation de Napoléon de 1821 à 1840. Sa dépouille fut rapatriée en France, à la demande de Louis-Philippe, pour être inhumé aux Invalides.

Etendue sur une superficie de 14 hectares et nommée « vallée du Géranium » par Napoléon, son nom est devenu « la vallée de la Tombe », parfois appelée dans certaines sources anciennes "vallée du Tombeau".

Napoléon avait exprimé le souhait que, si son corps ne pouvait pas être ramené en France, il soit enterré près d’une source à laquelle était puisée l’eau qui était apportée à Longwood. La tombe, entourée d’une grille en fonte, était recouverte de trois dalles tumulaires. Jusqu’en 1840, douze soldats anglais se relayaient pour surveiller la tombe dans une guérite aménagée à cet effet.

Les Français voulaient faire graver sur la dalle « Napoléon », mais Hudson Lowe, le gouverneur de l’île, exigea qu’il fût inscrit « Napoléon Bonaparte ». Ce différend aboutit à ce que la dalle restât nue, et elle l’est encore aujourd’hui.

Les douze cyprès autour de la tombe

En 1830, au moment de la chute de Charles X, l’épouse du gouverneur de l’île, Lady Dallas, francophile et libérale, fit planter en symbole de l’amitié franco-britannique autour de la tombe de Napoléon douze cyprès en l’honneur des douze premiers maréchaux d’Empire.

Seul un de ces cyprès est encore présent. Tous les autres arbre commémoratifs, y compris les deux oliviers, planté l’un par le prince de Galles, le futur Édouard Vlll, en 1925, et l’autre par le prince Philip, duc d’Édimbourg, en 1957.

 

Longwood House


Longwood House fut la dernière demeure de Napoléon. Il y séjourna du 10 décembre 1815 à sa mort, le 5 mai 1821. Située sur le plateau de Longwood, le site, isolé et difficilement accessible, se prêtait à devenir une prison.

Ancienne résidence d’été
Des conditions d’accès difficiles
Un intérieur préservé

La maison était l’ancienne résidence d’été du lieutenant-gouverneur Skelton. Rénovée et agrandie grâce aux charpentiers du Northumberland et aux soldats de la garnison, elle est constituée de bâtiments disparates reliés entre eux. A l’arrivée de Napoléon, elle était équipée sommairement de tapis et de meubles achetés sur l’île. Le jardin, quant à lui, était inhospitalier.

Les valets, Marchand et Ali, et l’intendant, Cipriani, parvinrent à améliorer quelque peu le confort intérieur. Le gouvernement britannique expédia également du mobilier supplémentaire depuis la Grande-Bretagne. Napoléon dessina lui-même les jardins, dans un aménagement que l’on peut encore aujourd’hui observer.

Pour accéder à Longwood, les visiteurs devaient être munis d’un laissez-passer du gouverneur et d’une notification d’audience du Grand Maréchal, le général Bertrand. Le comte Montholon ou le général Gourgaud, en uniforme, les recevait dans la véranda et les introduisait dans la salle du billard, qui faisait office d’antichambre. Celle-ci, la plus vaste pièce de la maison, était la plus adaptée pour l’exercice. Napoléon y dictait parfois tout en marchant de long en large, les mains derrière le dos. Pour observer les sentinelles et les allées et venues des Britanniques, Napoléon avait ménagé deux trous dans les persiennes à l’aide de son couteau.

Longwood House se compose notamment d’une véranda, d’un salon comprenant un billard, d’une salle à manger, d’un salon, d’une bibliothèque, d’une salle de bains et de deux chambres.

Aujourd’hui, toutes les pièces des appartements de Napoléon à Longwood House, abritant les collections des Domaines, peuvent être visitées.

 

Le pavillon des Briars

Le pavillon des Briars fut le tout premier lieu de résidence de Napoléon à Sainte-Hélène. Il y séjourna pendant quelques semaines d’octobre à décembre 1815 avant d’être transféré à Longwood House.

Un domaine qui connut plusieurs propriétaires

En 1815, le domaine des Briars appartenait à la famille Balcombe. William Balcombe était employé de la Compagnie des Indes orientales et ravitailleur de la Royal Navy. En charge de l’approvisionnement des bateaux de passage, et ayant établi de bonnes relations avec son hôte pendant son séjour au pavillon, il devint le fournisseur de Longwood jusqu’à son départ de l’île en 1818. Il sut ainsi fournir un grand nombre de services aux exilés français.

De 1816 à 1821, le pavillon servit de lieu de résidence aux amiraux de la flotte chargés de la surveillance. Par la suite, William Balcombe vendit la propriété qui changea de main plusieurs fois jusqu’en 1959 où Mabel Brookes,son arrière-petite-nièce, acheta ce qui restait de la maison de famille pour en faire don à la France .

En 1880, l’ancienne impératrice Eugénie, veuve de Napoléon III, fit halte à Sainte-Hélène. Elle rentrait d’un voyage en Afrique du Sud durant lequel elle s’était rendue sur les lieux où son fils avait trouvé la mort. Elle séjourna au pavillon des Briars avant d’aller visiter Longwood et le tombeau.

Le pavillon est aujourd’hui protégé grâce à l’achat en 2008 du terrain adjacent, par le directeur des Domaines, Michel Dancoisne-Martineau, qui en fit aussitôt don à la France ; ce terrain est aujourd’hui intégré aux Domaines nationaux.

La restauration du pavillon

La maison principale, demeure des Balcombe, entièrement détruite par les termites, a aujourd’hui disparu. Le pavillon a fait l’objet d’une reconstruction intégrale et a aujourd’hui retrouvé l’aspect qu’il avait en 1821.

En 1815, lorsque Napoléon y séjourna, cet édifice ne comprenait qu’une pièce et un grenier. Une aile et des dépendances, qui existent encore aujourd’hui, furent ajoutées au pavillon quand les amiraux anglais en firent leur résidence, de 1816 à 1821.

Parmi les meubles, on comptait : un lit de camp (placé à droite de l’entrée), une table, une commode, un canapé, un fauteuil et plusieurs chaises. Las Cases et son fils dormaient dans le grenier, les domestiques sur des toiles de hamac étendus devant les portes. Une tente, installée sur la pelouse, servait de bureau le jour et de chambre à coucher pour le général Gourgaud la nuit.

Pour des raisons de conservation préventive, les meubles d’origine sont conservés dans l'appartement de Montholon à Longwood.