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lundi 23 janvier 2023

Randonnées napoléoniennes et visites particulières avec Michel Dancoisne-Martineau, l'actuel directeur des domaines nationaux sur l'île

Voici les services que j'offre bénévolement au profit de la St Helena napoleonic heritage.   


VISITES PARTICULIERES par Michel Dancoisne-Martineau

 Michel Dancoisne-Martineau - en plus de ses fonctions de directeur des domaines nationaux sur l'île - est aussi bénévole pour l’association caritative locale ‘Saint Helena Napoleonic Heritage Ltd’ (SHNH) 

En expert de l’exil napoléonien, il anime différents circuits pour les groupes en français et en anglais au tarif de £200 pour la première heure, chaque heure suivante ou partie d’heure supplémentaire est à £75 ou, plus simplement, un don forfaitaire de £500 pour une journée. Notez que la totalité des sommes perçues sont intégralement reversées à la SHNH en tant que don. 

Veuillez aussi noter que ces frais n’incluent pas les billets d’entrée requis à la Maison de Longwood et la Tombe @ £12 par personne pour les deux sites et au pavillon des Briars @ £5 par personne. L’intégralité de ces fonds sera versée à la SHNH Ltd. 

Les visites guidées suivantes sont offertes au tarif forfaitaire mentionné aussi bien pour une seule personne que pour un groupe au maximum de 15 personnes.

1 – Les sites napoléoniens du point de vue du conservateur en charge des propriétés

  • Longwood House (durée estimée de la visite = 1 1/2 heure) 
  • La Tombe de Napoléon (Distance = 1,2 km / durée estimée du tour = 1 heure)
  • Le pavillon de Briars (durée estimée de la visite = 1 heure)

2 – Les conditions dans lesquelles Napoléon a été gardé et la vie quotidienne de l’impérial captif :

Prendre le prétexte du mur d’enceinte de Longwood en partant de Longwood House, puis descendre vers Cox's Brige, la forêt de gommier de Las Case puis descendre dans « Mulberry Gut » et retour via Deadwood.

(Distance = 16 km / durée estimée du tour = 3 1/2 à 4 heures)

Maison de la Nymphe de la Vallée
Maison de la Nymphe de la Vallée
 

3 – Les mythes, légendes et anecdotes de Napoléon à Sainte-Hélène :   

Depuis Hutt's gate, descendre au fond de la vallée du pêcheur que l'on longe jusqu'à la forêt de gommier de Las Cases (connue ici sous le nom de Millenium Forest)(Distance = 7 km / durée estimée du tour = 1 1/2 à 2 heures)

4 – La structure de la société sur l’île à l’époque de Napoléon :

Départ à New Bridge et arrivée derrière le marché de Jamestown (Distance = 1,5 km / durée estimée du tour = 2 heures)

 


5 – L’administration de l’île durant l’exil : 

A partir de l'office du tourisme (Greenland) jusqu'à l'endroit sur les quais où Napoléon a débarqué,  découvrir l'histoire du "Château", du "Jardin de la Compagnie", et de la « promenade des Sœurs »  (Distance = 1,5 km / durée estimée du tour = 2 heures)

6 – Sur les traces de Napoléon à Sainte-Hélène :

En utilisant les services d’un prestataire local de votre choix (nous avons l’habitude d’employer Aarons Adventure Tours ou/et Sub-Tropic Adventures), Michel Dancoisne-Martineau vous propose d’être votre guide sur toute l’île : de Jamestown, Alarm House, le plateau de Deadwood, la vallée du Pêcheur, les maisons des généraux Bertrand et Gourgaud ainsi que Las Cases, quelques batteries militaires, Sandy Bay, Le mont Éternité, Rosemary, Farm Lodge, le cimetière Saint-Paul etc… (Durée estimée du tour = 4 à 5 heures)





7 – Et, bien entendu, la mythique et légendaire « Randonnée Napoléon » :

Découvrir Sainte Hélène à pied en deux ou trois joursEn cinq ou six excursions de 15 à 20 kilomètres chacune, en privilégiant les sentiers pédestres à travers les forêts, les vallées et les montagnes, découvrir Sainte Hélène à pied en deux ou trois jours. En utilisant Sainte Hélène et son histoire napoléonienne comme fil conducteur, découvrir avec Michel Dancoisne-Martineau d’autres aspects de l’île comme son histoire coloniale, la richesse et la diversité de ses paysages, de sa flore endémique mais aussi une végétation témoin d’un passé maritime sur la route de la Chine, du Sri Lanka, de l’Inde, de l’Afrique australe et du Brésil.




samedi 31 décembre 2022

Soutenez la Saint Helena Napoleonic Heritage

 Michel Dancoisne-Martineau est bénévole pour l'association caritative locale "Saint Helena Napoleonic Heritage Ltd".

Expert de l'exil de Napoléon et vivant sur place, il anime différentes visites en français et en anglais au tarif de 150 £ pour la première heure. Chaque heure supplémentaire ou fraction d'heure sera facturée 100 £ supplémentaires, avec un maximum de 500 £.

Ces sommes seront intégralement versées sur le compte de la "Saint Helena Napoleonic Heritage Ltd" et comptabilisées comme des dons.

Veuillez noter que ce sont des "dons" pour des services offerts bénévolement. Ils n'incluent donc pas les pique-niques, le transport ni les frais d'entrée requis pour Longwood House/The Tomb, à 10 £ par personne, et le Briars Pavilion, à 5 £ par personne. L'intégralité de ces fonds ira à l'association caritative SHNH Ltd.

Les dons peuvent être versés sur le compte de la Saint Helena Napoleonic Heritage directement à Sainte-Hélène, à la Bank of St Helena. 

Les coordonnées bancaires de cette "Charity" sont : 

Pays/Country: Sainte Hélène/St Helena

Bénéficiaire/Beneficiary : ST. HELENA NAPOLEONIC HERITAGE LTD 

Compte/Account: 24405002 

BIC: BHELSHJJXXX (BANK OF ST HELENA)

samedi 10 décembre 2022

Le 10 décembre 1815... Longwood House

Le 10 décembre 1815, Napoléon et son « Palais en exil » s’installèrent à Longwood House, agrandi et aménagé par Cockburn grâce aux charpentiers du Northumberland aidés des soldats de la garnison. La vieille résidence d’été du lieutenant-gouverneur Skelton, ainsi rénovée, apparut comme un assemblage de bâtiments disparates reliés entre eux au petit bonheur la chance et équipés de tapis et de meubles achetés sur l’île. Le jardin restait inhospitalier, planté de quelques arbres tordus par le vent et, par temps de pluie, les routes étaient transformées en bourbier. Marchand et Ali, les valets, et Cipriani, l’intendant, parvinrent à améliorer quelque peu le confort intérieur et le gouvernement britannique expédia du mobilier supplémentaire depuis la Grande-Bretagne.



Des résidences impériales, Longwood House détient le record de la durée en ce qui concerne la présence de son hôte ; les Tuileries exceptées, Napoléon n'a jamais habité ses palais qu'en passant, sautant du château de Compiègne au bivouac d'Austerlitz, du château de Fontainebleau à celui de Schönbrunn. Sur l’humide plateau de Longwood, que balaie l'alizé, où tout est pauvre et désolé, il a vécu près de six ans, marquant le décor de son fer et faisant entrer dans la légende un rocher sans histoire, le plus isolé, le moins connu, le plus inaccessible et le plus propre à l'usage de prison.

 

 Pour accéder à Longwood, les visiteurs devaient être munis d’un laissez-passer du gouverneur et d’une notification d’audience du Grand Maréchal, le général Bertrand. Le comte Montholon ou le général Gourgaud, en uniforme, les recevait dans la véranda et les introduisait dans la salle du billard, qui faisait office d’antichambre. Celle-ci, la plus vaste pièce de la maison, était la plus adaptée pour l’exercice, et Napoléon y dictait parfois tout en marchant de long en large, les mains derrière le dos. Pour observer les sentinelles et les allées et venues des Britanniques, Napoléon avait ménagé deux trous dans les persiennes à l’aide de son couteau. Une fois annoncés par Bertrand, les invités pénétraient lentement dans le salon, où ils étaient reçus par Napoléon, qui se tenait devant la cheminée, le chapeau sous le bras, les saluant d’une légère inclinaison du buste.



Après le dîner, les Français se rassemblaient pour le café, et écoutaient en somnolant Napoléon faire la lecture d’Andromaque, de Mahomet ou autre.

 « - Madame, vous dormez !

- Non, Sire ! proteste Madame de Montholon

- Quelle heure est-il ? Bah, ça n’a pas d’importance. Allons nous coucher. »




 « En dehors du jardinage, des promenades à cheval, de la lecture et de la dictée, il avait peu de distractions. Il lui prit fantaisie, une fois, d’acheter des agneaux pour en faire des animaux de compagnie. Cet innocent caprice dura peu. Gourgaud avait l’habitude de chasser la tourterelle des bois. Il arrivait qu’il ramenât un faisan, une perdrix ou même une laie. Sir Hudson Lowe, un jour, apporta des lapins à Longwood afin que Napoléon s’amuse à les tirer. Malchanceux comme toujours, il avait choisi le moment où l’empereur venait de planter de quelques jeunes arbres. Sans doute les rats mangèrent-ils les lapins et sauvèrent-ils ainsi les arbres. Toujours est-il que les lapins disparurent.

Au début, il faisait des promenades à cheval, mais la proximité immédiate d’un officier anglais lui était intolérable, et l’en découragea. De quatre ans, Il ne remonta plus jamais sur un cheval. Pendant ce long repos, il en plaisantait, disant de son cheval qu’il était un véritable chanoine, car il vivait bien et ne travaillait jamais.


 

Il jouait sans grand sérieux à certains jeux, : le reversi, qu’il connaissait depuis l’enfance, et les échecs. Aux échecs, il était particulièrement maladroit, et sa suite devait déployer des trésors de courtoisie pour éviter de le battre – une petite supercherie qu’il percevait parfois.

 



Souvent, Napoléon restait étendu, vêtu de sa robe de chambre blanche, d’un ample pantalon blanc et de bas, un madras rouge à carreaux sur la tête, le col de chemise ouvert, sans cravate. Il semblait mélancolique et inquiet. Il avait devant lui une petite table ronde où étaient posés des livres, et aux pieds de laquelle s’amoncelaient en désordre sur le tapis ceux qu’il avait déjà feuilletés[1]. »

 

Aujourd’hui, toutes les pièces des appartements de Napoléon constituent un musée. Les conservateurs et moi-même pendant dix ans avons occupé les appartements du docteur O’Meara et des généraux Montholon et Gourgaud. Ces pièces abritent désormais les collections des Domaines et sont ouvertes au public.


 

[1] Citations extraites de « Voice in Exile » par le docteur O’Meara – traduites par Michel Dancoisne-Martineau. 





mercredi 23 novembre 2022

Les "immortelles"... souvenirs de Napoléon à Sainte-Hélène

 À Calcutta, le 22 janvier 1817, Francis Rawdon-Hastings, comte de Moira, marquis d’Hastings Gouverneur-général de l’Inde rédigea une lettre adressée à son homologue/collègue de Sainte-Hélène, Sir Hudson Lowe. Pour faire plaisir à ses amies Lady Holland et Lady Jerningham, il lui annonçait que sa femme, Lady Moira, comtesse de Loudoun, souhaitait faire parvenir à Napoléon un paquet de graines d’immortelles qu’il confiât à un dénommé docteur Hare avec d’autres plantes pour le jardin botanique de Sainte-Hélène. (Source: Lower Papers, volume 20,118)




Ces immortelles ou helichrysum bracteatum arrivèrent le 14 juin 1817 à bord du Lady Campbell. Elles avaient été confiées au docteur Hare qui accompagnait le Lieutenant-Colonel Christopher Fagan, Juge et avocat-général au Bengale. Ce dernier rencontra Napoléon le 19 juin avant de s’en retourner à Londres.
Malheureusement pour Sir Hudson, l’avocat-général partageait avec les ladies Holland, Moira et Jerningham les mêmes idées libérales et ce fut avec colère que Sir Thomas Reade rendit compte à Lowe, que le Lieutenant-Colonel Fagan s'était rendu coupable d'un crime terrible en parlant de Napoléon comme de "Sa Majesté".




vue du plateau de Longwood depuis Deadwood

Depuis cette époque, les immortelles ont recouvert les plateaux de Sainte-Hélène et bordent les routes comme le souvenir d’un hommage des Britanniques libéraux qui s’opposaient à la décision de leur gouvernement conservateur de l’époque d’exiler Napoléon à Sainte-Hélène.  

mercredi 16 novembre 2022

Photographie à Longwood House et conditions de tournage aux domaines nationaux

 




Conditions de tournage et de séance photographique 

aux domaines nationaux à Sainte-Hélène

Longwood House :

En raison de l'étroitesse des espaces intérieurs, nous vous demandons aimablement que les tournages et séances photo à Longwood House n'accueillent pas plus de trois personnes et un trépied. De plus, un de nos membres du personnel devra impérativement être présent pour superviser et aider au processus de tournage, ses frais étant inclus dans le coût total indiqué ci-dessous.

Coût pour Filmer à Longwood House :

Les tournages sont autorisés en dehors de nos heures d'ouverture régulières. Plus précisément, les sessions de tournage sont disponibles de 9h00 à 10h00 et de 13h30 à 15h30, du lundi au vendredi (hors jours-fériés). Le tarif de base pour filmer à Longwood House est de 300 livres sterling pour la première heure, avec un supplément de 50 livres sterling pour chaque heure suivante ou fraction d'heure.

Le Pavillon :

Similairement à Longwood House, les tournages et séances photo au Pavillon peuvent accueillir jusqu'à trois personnes et un seul trépied. Notre membre du personnel sera également présent pour assister et superviser le déroulement, ses frais étant inclus dans le coût total.

Coût pour Filmer au Pavillon :

Les sessions de tournage au Pavillon sont disponibles de 11h30 à 15h30, du lundi au vendredi. Le tarif initial pour le tournage est de 300 livres sterling pour la première heure, avec un supplément de 50 livres sterling pour chaque heure suivante ou fraction d'heure.

Le Tombeau :

Le tournage au Tombeau est autorisé pendant les heures de 11h30 à 15h30, du lundi au vendredi. Un membre de notre personnel sera sur place pour aider et superviser le tournage, ses frais étant inclus dans le coût total.

Coût pour Filmer au Tombeau :

La structure tarifaire pour filmer au Tombeau est similaire à celle de Longwood House et du Pavillon, commençant à 300 livres sterling pour la première heure et 50 livres sterling pour chaque heure supplémentaire ou fraction d'heure.

Frais supplémentaires :

Pour les sessions de tournage se prolongeant au-delà de 15h30, un supplément de 300 livres sterling plus 50 livres sterling par heure ou fraction d'heure s'appliquera.

Tournage les fins de semaines (samedi-dimanche) et les jours fériés :

Les sessions de tournage le week-end sont disponibles de 9h30 à 15h30 au tarif de 500 livres sterling pour la première heure, avec un supplément de 100 livres sterling par heure ou fraction d'heure. Pour les sessions de tournage se prolongeant au-delà de 15h30 le samedi ou le dimanche, un supplément de 300 livres sterling pour la première heure et 100 livres sterling par heure ou fraction d'heure s'appliquera.

Pour toute demande d’organisation de prise de vue ou autres demandes spécifiques, contactez Angela MITTENS par courriel: BEPSP@helanta.co.sh 


 

Translation in English

Filming and Photoshoot Conditions in the Napoleonic sites on St Helena

Longwood House:

Due to the narrow indoor spaces, we kindly request that filming and photoshoots at Longwood House accommodate no more than three people and one tripod. Additionally, one of our staff members must be present to supervise and assist in the filming process, with their fees included in the total cost as stated below.

Cost to Film at Longwood House:

Filming is permitted outside of our regular opening hours. Specifically, filming sessions are available from 9:00 am to 10:00 am and from 1:30 pm to 3:30 pm, Monday to Friday (excluding public holidays). The base rate for filming at Longwood House is £300 for the first hour, with an additional £50 for each subsequent hour or fraction thereof.

The Pavilion:

Similar to Longwood House, filming and photoshoots at The Pavilion may accommodate up to three people and one tripod. Our staff member will also be present to assist and supervise the proceedings, with their fees included in the total cost.

Cost to Film at The Pavilion:

Filming sessions at The Pavilion are available from 11:30 am to 3:30 pm, Monday to Friday. The initial charge for filming is £300 for the first hour, with an additional £50 for each subsequent hour or fraction thereof.

The Tomb:

Filming at The Tomb is permitted during the hours of 11:30 am to 3:30 pm, Monday to Friday. A member of our staff will be on-site to assist and supervise the filming, with their fees included in the total cost.

Cost to Film at The Tomb:

The fee structure for filming at The Tomb is like that of Longwood House and The Pavilion, starting at £300 for the first hour and £50 for each additional hour or fraction thereof.

Additional Charges:

For filming sessions extending beyond 3:30 pm, an additional charge of £300 plus £50 per hour or fraction thereof will apply.

Weekend Filming and Public Holidays:

Weekend filming sessions are available from 9:30 am to 3:30 pm at a rate of £500 for the first hour, with an additional £100 per hour or fraction thereof. For filming sessions extending beyond 3:30 pm on Saturdays, Sundays, or public holidays, an additional charge of £300 for the first hour and £100 per hour or fraction thereof will apply.

 


lundi 14 novembre 2022

Les parties composant LE cercueil de Napoléon

 Une des nombreuses controverses liées à Napoléon à Sainte-Hélène concerne les cercueils dans lesquels le corps de l’empereur a été placé


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Essayons d’y voir plus clair.

Le rapport de sir Hudson Lowe adressé à son ministre de tutelle est, une fois n’est pas coutume, pourtant  précis et concis :  
« [i] Suite à la demande personnelle du comte Montholon, le cercueil a été construit comme suit:  
-          1er  Un cercueil uni doublé de fer blanc
-          2e  Un cercueil de plomb
-          3e Un cercueil en acajou[1] »



Si, comme sir Hudson, on considère le doublage du premier cercueil en bois par du fer-blanc comme formant une seul bière à part entière, Marchand, dans ses mémoires qu’il rédigea quelques années plus tard confirma l’utilisation de ces trois cercueils en y ajoutant des détails:
« L'Empereur placé dans un cercueil de fer blanc, garni de satin blanc ouaté ne put faute d'espace avoir son chapeau sur la tête; elle dut reposer sur un oreiller de même étoffe et le chapeau fut déposé sur ses cuisses, différentes pièces de monnaie frappées à l'effigie de l'Empereur et quelques pièces d'argenterie tels qu'on le trouvera au procès-verbal ci-dessous y furent déposées; le même homme qui avait soudé les vases, souda ce premier cercueil avec soin, ce cercueil fut mis dans un autre en acajou qu'on mit dans un troisième en plomb qui fut lui-même soudé et déposé à son tour dans un quatrième en acajou qu'on ferma avec des vis de fer à têtes d'argent[2]. »



Notons que dans le Procès-verbal d'ensevelissement rédigé et signé le 7 mai 1821, comme sir Hudson Lowe, les comtes de Montholon et Bertrand ainsi que Marchand mentionneront le premier cercueil de bois doublé de fer-blanc comme constituant un seul et même cercueil. Toutefois, quelques contemporains et de nombreux historiens ensuite mentionnent ce double cercueil comme en étant deux bien distincts, ce qui engendra une confusion qui généra elle-même des théories.

Mr Rutledge qui assista à la scène de la fermeture des premiers cercueils confirme : « [ii]où le corps venait d'être déposé dans la gaine en étain, j'ai assisté à la soudure de cette doublure métallique et au vissage du couvercle du cercueil en bois qui était à l'extérieur de celui en étain. Et le tout a été placé dans un cercueil en plomb, dont le couvercle a été soudé à ma vue[3] ».  
Le général Bertrand fut moins disert dans sa description  en se contentant de mentionner que les deux couches métalliques : « On a scellé le fer-blanc, puis l'enveloppe en plomb. On a dit que l'air ne pénétrant pas, cela se conserverait des siècles[4]. »

En résumé donc : si les témoins de l’époque considéraient la doublure métallique du premier cercueil comme un cercueil à part entière, il y eut au total 4 cercueils. Par contre, si comme les comptables et l’administration on considère que le premier récipient est une boite en bois doublée à l’intérieur d’une feuille d’étain ou de fer-blanc, il n’y eut bien que trois cercueil. Tout est ici question d’appréciation comptable et/ou technique.




[1] Extrait de la lettre de Sir Hudson Lowe à Lord Bathurst datée du 14 mai 1821, [folio 199 du volume 20,133 des Lowe Papers]

[2] Mémoires de Marchand, Premier Valet de Chambre et exécuteur testamentaire de l'Empereur publiés d'après le manuscrit original par Jean Bourguignon, membre de l'Institut - Ed. Plon, Paris – 1952 – page II-344
[3] « Compte-rendu de mes visites à Longwood à partir du 6 mai 1821 » – par Mr Rutledge, L.P. Vol 20,133 folios 150 à 152. Ce récit est confirmé par le menuisier Andrew Darling dans son Journal publié le 30 septembre 1915 dans le Times Literary supplement qui, depuis, a été cité et traduit dans de nombreux ouvrages.

[4] Général Bertrand, Grand Maréchal du Palais - Cahiers de Sainte-Hélène - Manuscrit déchiffré et annoté par Paul Fleuriot de Langle - Editions Sulliver, Paris – 1950 – Volume « Journal janvier 1821 - mai 1821 », p.199




[i] The Coffin at the particular desire of Count Montholon was constructed as follows:-
1st   A plain coffin lined with Tin
2nd   A lead Coffin
3rd    A Mahogany Coffin

[ii] … into the tin case wherein the body had been just laid, saw the Lid of this case soldered on and the covering of a wooden case which was outside the Tin one, screwed  down, and all placed in a Leaden Coffin, the cover of which I saw soldered on. [Memorandums during my Visitations at Longwood from 6th May 1821 – by Mr Rutledge, L.P. Vol. 20,133, folios 150-152]