Translate

samedi 26 octobre 2024

Conservateurs des domaines français à Sainte-Hélène #1957-1987 _ Gilbert Martineau #2 - 1963 - escale de la "Jeanne d'Arc" - décembre 1963

 Voici, en photographies, le récit de la visite de la "Jeanne d'Arc" - décembre 1963



L'escale avait commencé par lisite officielle à bord de Sir John Field, Gouverneur - Capitaine de Vaisseau Postec, Commandant de la "Jeanne d'Arc"

 

Cérémonie à la Tombe

 



Pour se rendre à la cérémonie qui s’est tenue à la Tombe, l’équipage a marché de Jamestown soit huit kilomètres en montée ! … ici, ci-dessous, sur le chemin du retour.



Et pour ceux qui le souhaitaient, et qui avaient encore l'énergie, grimper en courant les 699 marches de l’échelle de Jacob.


________________

L'escale fut aussi l'occasion de la remise de la Légion d'honneur au C.F. Carsin du "Victor Schoelcher"

 



jeudi 24 octobre 2024

Conservateurs des domaines français à Sainte-Hélène #1957-1987 _ Gilbert Martineau #1 - 1958

 En restaurant le Pavillon des Briars et en le rouvrant au public, nous avons créé un nouvel espace d'exposition.

Gilbert Martineau, lieutenant de marine

Pour rendre hommage à Gilbert Martineau, le conservateur qui, dès son arrivée en 1957, a convaincu Mabel Brooks, petite-nièce de Betsy Balcombe, de faire don du Pavillon à la France (le terrain environnant ne sera, lui, rattaché à la propriété française qu’au début des années 2000), nous avons organisé une exposition de photographies retraçant son administration des domaines nationaux, de 1957 à 1987.



Trois photographies de Gilbert devant les appartements de fonctions du conservateur à Longwood durant les années 1970



Gilbert, Roger Martineau est né le 26 juillet 1918 à Rochefort-sur-mer. Il est mort à La Rochelle le 23 août 1995. Il était à Londres en 1939 lors de la déclaration de guerre. En 1940, il rejoint la France libre. En Angleterre, il servira à bord d’un sous-marin anglais puis comme interprète. En 1943, il est envoyé en Mauritanie, à la base navale de Port-Etienne (aujourd’hui Nouadhibou). Il terminera la guerre comme enseigne de vaisseau. En 1945, il demande sa mise en disponibilité. Directeur de publication aux Éditions Nagel de 1949 à 1953, il fréquente les salons parisiens notamment celui de Rosemonde Gérard et de son fils Maurice Rostand, il est l’ami de Serge Lifar, redevenu en 1947 maître de ballet à l’Opéra de Paris[1], il côtoie aussi Jean-Paul Sartre, Jean Cocteau, le Prince Félix Youssoupoff. Rappelé sous les drapeaux, de 1954 à 1955, il sert de nouveau dans la Marine Nationale à la base aéronavale d’Aspretto, en Corse, en qualité de « chef des services généraux et opérations ».

Il arrive à Sainte-Hélène en 1957.

 

Jean-Paul Kauffmann[2] a brossé un portrait de l’homme qui est devenu, en 1986, mon père adoptif. Il m’a même appris certains épisodes de sa carrière que j’ignorais.




Gilbert, un an avant sa mort en 1995







[1] Serge Lifar était à partir de 1947 (et jusqu’en 1958) Premier danseur étoile, chorégraphe, maître de ballet et professeur au Théâtre national de l’Opéra. Fondateur et directeur de l’Institut chorégraphique de l’Opéra : professeur-conférencier.

[2] Jean-Paul Kauffmann, La chambre noire de Longwood, La Table Ronde, Paris, 1997




Le Pavillon des Briars © Bob Johnson, 1961

 En guise d’introduction, l'exposition présente des photos du Groupe "Jeanne d'Arc", prises pendant la période où Gilbert Martineau était en poste à Sainte-Hélène, en tant qu’officier de réserve de la Marine nationale.

___________________________________________________________________________________

Pour commencer, Visite de la "Jeanne d'Arc" et du "La Grandière" - Janvier 1958 - G. Lewis, Gouverneur C.V. DARTIGUE, Commandant




visite protocolaire du Gouverneur à bord du bâtiment dans la rade de Jamestown


Une cérémonie avait été organisée autour de la Tombe, 1958












Visite de la Maison de Longwood

Visite de Longwood, 1958





Service religieux à Jamestown


mercredi 23 octobre 2024

Le cottage de l'esclave Toby - Journal d'une restauration #05

    Après une interruption de plus de six mois en raison de l'indisponibilité de l'entreprise chargée de l'exécution du projet, les travaux ont repris il y a un mois. Les maçons locaux ont maintenant dépassé le niveau des linteaux des portes et fenêtres.

    La façade a désormais atteint la hauteur finale du mur.

    Voici, en photographies des derniers travaux. (présentées des plus récentes aux plus anciennes)








 

Sainte-Hélène vue par André Hambourg

 En poursuivant l’inventaire de ma bibliothèque commencé il y a quelques années déjà, nous sommes tombés sur la dédicace du célébrissime peintre André Hambourg qui a parrainé une exposition personnelle de mes peintures à la Mairie du 16ème arrondissement de la Ville de Paris en 1997.  Il était venu à Sainte-Hélène à bord du “Jeanne”.




Sa vision de Sainte-Hélène lui ressemble tant : tout en simplicité.

mardi 15 octobre 2024

Travaux d'entretien très lourds au Pavillon des Briars

 Depuis le mois de mai, nous avons entrepris une rénovation complète des peintures et la réparation de toutes les boiseries du Pavillon des Briars. Cette maison perchée exige de nombreuses opérations d'échafaudage et autres structures. Ces travaux dureront jusqu'à la fin du mois de décembre de cette année 2024.



En 2014, nous avions reconstruit le grenier où Las Cases et son fils avaient séjourné du 18 octobre au 10 décembre 1815.

vendredi 4 octobre 2024

Longwood House, 1985

Je suis arrivé à Sainte-Hélène en novembre 1985. Voici à quoi ressemblait la Maison de Longwood, il y a 39 ans exactement... 



 

mardi 1 octobre 2024

Conservateurs des domaines français à Sainte-Hélène #1880-1907 _ Lucien Morilleau

 Lucien Morilleau, troisième conservateur des domaines nationaux de Sainte-Hélène (du 12 juillet 1880 jusqu’à sa mort le 10 février 1907)

Détail d’une photographie aperçue à la Loge de Sainte-Hélène (Lucien Morilleau était franc-maçon)

Le cimetière de Plantation House (rendu célèbre par Cipriani pour y avoir lui aussi été enterré) est aujourd’hui connu comme étant le cimetière de Saint-Paul.



Si, durant votre visite de Sainte-Hélène, vous vous y rendez, n’oubliez pas de rendre hommage à Lucien Morilleau qui y est enterré.



Du 12 juillet 1880 jusqu’à sa mort le 10 février 1907, il était le troisième conservateur des domaines nationaux de Sainte-Hélène.

Lucien Morilleau est né le 4 juin 1835 à Mormaison (Vendée) — Il avait été incorporé au 3° Régiment du Génie à compter le 16 mars 1856 comme un appelé devançant l’appel. 2° sapeur le 3 avril 1856 — Caporal le 21 mars 1857.




Le 1er mars 1859, il arriva à Sainte-Hélène avec le capitaine Eugène François Masselin[1] accompagné de sa femme, le garde du Génie Jean-Claude Mareschal[2] et trois autres sapeurs de la même arme[3].

 Cette équipe avait été envoyée sur l’île par Napoléon III afin de réparer Longwood House. Pour avoir accepté cette mission, Morilleau devint sergent le 15 mars 1860.

 Amoureux et bien décidé à fonder sa famille à Sainte-Hélène, il prit la décision de ne pas rentrer en France en 1860, à l’achèvement des travaux.




 Le premier conservateur des domaines, Martial Gauthier de Rougemont, avec l’accord de ministère de la Guerre, le nomma alors «sous-gardien de Longwood House». Pour remplir cette fonction, un uniforme fut envoyé de Paris.




Il occupa ce poste jusqu’au 1er mai 1880, date à laquelle le second conservateur des domaines s’en alla à la retraite emportant avec lui ses archives[4]. En bonne logique administrative et pour maintenir les domaines à un moindre coût, Lucien Morilleau[5] fut alors nommé conservateur des domaines et libéra les appartements de l’Empereur où il logeait pour habiter ceux de New House.



Quelques jours après sa prise de fonctions, le 12 juillet 1880, l’impératrice Eugénie fit escale à Sainte-Hélène. Sensible au dévouement de ce Français qui restait le seul responsable des domaines, elle lui offrit une broche en or incrustée de pierres précieuses et une photographie du Prince impérial qu’elle lui dédicaça.

 Pour avoir accepté de prendre l’emploi de conservateur des domaines, il devint sergent-major le 14 août 1881.

Le 1er janvier 1889, après le départ à la retraite de George Moss[6], il fut nommé agent consulaire de France et vice-consul honoraire d’Espagne. Il s’intégra parfaitement à la société de l’île. Sa femme était native de l’île et leurs douze enfants furent, par naissance, sujets de Sa Gracieuse Majesté britannique. Majeurs, ils ont tous quitté l’île pour aller s’installer en Australie, en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Zélande et, tous, confirmèrent — en anglais, car ils ne parlaient pas français — devant les autorités consulaires françaises leurs choix de la citoyenneté britannique.

Louisa et Lucien Morilleau posant, assis, sur le perron de Longwood House

 Lorsque Morilleau mourut d’une hémorragie cérébrale, le 10 février 1907 — sans avoir quitté l’île depuis 1859 —, sa femme Louisa[7] demeura à New House et assura l’intérim de la conservation des domaines, le poste consulaire restant vacant.

.Elle ne disposait comme revenu que de la pension militaire de son mari[8]. Le 27 janvier 1908, Henri Roger, le remplaçant de Morilleau nommé par Paris, arriva à Sainte-Hélène. Elle quitta l’île le 25 juillet 1908 pour rejoindre une de ses filles installées à East London en Afrique du Sud dans la province du Cap.

 


[1] Né 31 août 1825 à Paris, il meurt le 4 décembre 1903 à Paris.

[2] Mareschal est né le 8 décembre 1816. Major dans le 3° régiment du génie (Metz), il est affecté au dépôt des fortifications à Paris lorsqu’il apprend qu’il fait partie de la mission du capitaine Masselin.

[3] Ils appartiennent tous au 3° régiment du génie basé à Metz. Moutardeau dont nous parlerons prochainement fait partie de ces hommes.

[4] Ces archives, malheureusement, n’ont pas pu être localisées.

[5] Né le 4 juin 1835 à Mormaison (Vendée) — Incorporé au 3° Régiment du Génie à compter du 16 mars 1856 comme appelé devançant l’appel. 2° sapeur le 3 avril 1856 — Caporal le 21 mars 1857 — Sergent le 15 mars 1860 — Sergent-major le 14 août 1881.

[6] Après l’ouverture du canal de Suez, les opérations maritimes n’étaient plus rentables. La compagnie Solomon, qui avait les agences consulaires de toutes les nations qui disposaient d’une marine marchande, refusa de conserver la charge du vice-consulat de France. Elle fut donc attribuée au conservateur qui fut nommé agent consulaire.

[7] Née Louisa Elisabeth Thompson le 6 juillet 1842 et mariée à Lucien Morilleau le 6 avril 1861 à Sainte-Hélène.

[8] Soit 1200 francs.